Le temps presse de plus en plus pour Gary Bettman et la LNH concernant l'avenir des Coyotes de Phoenix dans le désert de l'Arizona. La prochaine semaine risque de s'avérer fort intéressante à l'égard de la saga des Coyotes.

D'abord, la Ville de Glendale a déclaré la semaine dernière qu'elle avait reçu quatre soumissions pour la gestion du Jobing.com et qu'elle comptait les étudier lors de la prochaine réunion des conseillers municipaux qui aura lieu mardi prochain. Au grand dam de Bettman, les Coyotes ne sont même pas à l'ordre du jour malgré la rencontre officieuse qui a eu lieu mercredi dernier entre le directeur municipal par intérim et l'un des membres du groupe RSE, Anthony LeBlanc.

LeBlanc qui est dans le portrait depuis plusieurs années et qui n'a jamais réussi à acheter les Coyotes après plusieurs tentatives ratées au sein du groupe Ice Edge et du consortium de Greg Jamison notamment, tente pour une dernière fois d'acheter la franchise de hockey déficitaire qui n'a jamais fait de profits depuis son arrivée dans le désert en 1996. Or, LeBlanc ne semble pas très pressé de mettre son offre sur papier même si le temps joue contre lui. D'ailleurs, ce dernier n'a toujours pas présenté d'offre officielle à Glendale pour obtenir la gestion de l'aréna au nom du groupe RSE. Il lui reste donc moins de 48 heures pour le faire et permettre à Weiers et aux conseillers municipaux de l'examiner, ce qui fait très amateur. La rumeur veut que RSE ait besoin de 16 M$/année pour réussir à conclure une entente avec la LNH et Glendale pour l'achat des Coyotes.

Pas étonnant puisque LeBlanc a même échoué à amener une franchise de la ECHL à Thunder Bay, petite bourgade de l'Ontario, lui qui comptait sur la ville pour financer la construction d'un nouvel aréna.

Le problème de RSE est que le nouveau maire Jerry Weiers a clairement indiqué que sa ville n'avait pas les moyens de donner un sou de plus que le montant de 6 M$/année prévu au budget de l'exercice financier 2013-2014, le budget provisoire ayant été approuvé officiellement par Glendale la semaine. Ce montant de 6 M$/année ne peut plus être modifié, ce qui fait en sorte que la ville ne cédera pas aux demandes farfelues de LeBlanc pour la gestion des Coyotes et de la l'aréna.

Dans l'éventualité très probable où Glendale choisissait un gestionnaire autre que RSE, Gosbee et compagnie devront louer l'aréna pour y faire jouer les Coyotes, et ce, sans aucune subvention démesurée de la part de Glendale. Une faillite assurée après quelques années malgré le prêt généreux de la LNH et de Fortress.

Ce montant de 16 M$/année a aussi été confirmé par Glenn Healy de la CBC hier lors du 5e match de la finale de la conférence de l'Ouest entre les Blackhawks et les Kings. Healy a rajouté que les Coyotes en étaient à leurs derniers jours dans le désert. S'agit-il d'une autre fuite de la LNH pour indiquer indirectement que les Coyotes n'ont plus d'avenir en Arizona?

Gary Bettman et les gouverneurs de la LNH savent qu'aussitôt que Glendale ouvre les enveloppes des soumissions recommandées par Beacon Sports et qu'elle détermine qu'au moins une soumission répond à leurs critères, ils devront rapidement passer au plan B et déménager la franchise à Québec, seule option viable pour un déménagement aussi rapide. La LNH, qui ne veut pas se retrouver « embarrée dehors » comme une adolescente qui a perdu sa clé en revenant de l'école (sans aréna où jouer ni subvention alléchante pour la prochaine saison), devra rapidement agir, car le temps presse étant donné que le calendrier de la saison 2013-2014 doit être publié à la fin du mois de juin.

À la lumière de cette constatation, Bettman n'attendra pas après Weiers et ses conseillers qui prévoient poursuivre leur processus d'analyse des soumissions pendant tout le mois de juin, ayant comme date du 25 juin 2013 pour faire leur choix définitif. En fait, Bettman espère que Weiers lui dise clairement que la ville en a soupé des supercheries de la LNH pour finalement mettre la clé dans la porte et déclarer qu'il aura tout tenté pour garder son « précieux » à Phoenix. Bettman espère ainsi blâmer Glendale pour cet échec.

Contrairement à ce que la plupart des médias traditionnels ont rapporté comme une vente presque finalisée entre la LNH et le groupe Renaissance il y a dix jours, attendez-vous à ce que Glendale dise à Gosbee et à Bettman d'aller se faire voir dès mardi et tourne la page sur cette saga qui a mené cette petite ville du désert au bord de la faillite. 

Les Coyotes, qui n'ont plus de bail pour jouer au Jobing.com, vont donc se retrouver sans domicile fixe pour la saison 2013-2014... Que fera Gary? Va-t-il décider de faire jouer son bijou au hockey balle dans le désert de l'Arizona dans le stationnement des Cardinals de l'Arizona? Ou va-t-il passer au plan B qui inclut le déménagement de la franchise à Québec, seul endroit qui peut présentement accueillir une franchise de la LNH en détresse. Quebecor et Péladeau sont prêts et n'attendent que le feu vert de Gary pour lancer le processus de déménagement des Coyotes dans le vieux Colisée jusqu'à ce que la construction du nouveau Colisée Pepsi soit terminée à l'automne 2015.

La finale de la Coupe Stanley commencera seulement mercredi, alors la pause de trois jours serait le moment idéal pour la LNH d'annoncer le déménagement des Coyotes à Québec. Les prochains jours seront donc critiques, alors restez à l'écoute de Zone Nordiques, l'endroit où obtenir vos nouvelles sur les Coyotes et les Nordiques!

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