Après une semaine complète sans nouvelle, le journaliste Réjean Tremblay a parti la machine à rumeurs sur les Nordiques hier en mentionnant à l'émission de Paul Arcand, au le 98,5 FM à Montréal, que la LNH et Gary Bettman étaient en pourparlers avec le groupe Quebecor au sujet de l'éventuel déménagement des Coyotes de Phoenix dans la Vieille Capitale.
Étrangement, seulement quelques heures après son intervention, le commissaire adjoint de Bettman, Bill Daly, a sitôt fait de préciser au journaliste de TVA Sports, Patrick Caisse : « Nos discussions et nos efforts pour vendre l'équipe afin qu'elle reste à Phoenix progressent ». De son côté Quebecor, qui n'a pas l'habitude d'aborder de telles rumeurs, a rapidement nié la nouvelle sur son compte Twitter : « La rumeur voulant que Québecor négocie actuellement avec la LNH pour l’achat d’une franchise est complètement fausse. »
Le problème avec ces déclarations est qu'il n'y a jamais de fumée sans feu et que le temps commence réellement à manquer à Glendale. Le seul groupe d'acheteurs potentiels, Renaissance Sports & Entertainment n'a pas donné signe de vie depuis le 7 mai, moment où il devait rencontrer le maire Jerry Weiers pour discuter de la gestion de l'aréna où les Coyotes évoluent. Étrangement, cette réunion qui devait simplement être reportée à une date ultérieure, n'a toujours pas eu lieu et l'appel d'offres de la ville pour gérer l'aréna prend fin le 31 mai 2013.
Le temps presse donc pour la LNH de trouver un acheteur local, ce qui n'arrivera vraisemblablement pas sans une juteuse subvention de la ville, qui n'a malheureusement plus les moyens de subventionner une équipe de hockey à grands coups de millions sans mettre en danger la sécurité de ses citoyens en coupant dans des services essentiels tels que les services d'incendie et de police.
La LNH se doit de décider rapidement si elle prolongera l'AMULA (Arena Management, Use and Lease Agreement) qui lui permet d'utiliser l'aréna pour y faire évoluer les Coyotes l'an prochain. La ligue a renouvelé cette entente sur une base mensuelle depuis le début de la saison après que Greg Jamison a échoué à acheter l'équipe. La LNH a jusqu'au 24 mai 2013 pour prendre cette décision. Or si elle ne le fait, ce sera un bon indicateur que les Coyotes ne seront pas de retour dans le désert de l'Arizona l'an prochain.
Entre-temps au Québec, la LNH a refroidi les ardeurs de certains journalistes, dont Réjean Tremblay et Yvon Pedneault en leur demandant de nier les dernières rumeurs afin de ne pas trop enflammer les partisans des futurs Nordiques. Cependant, avec la déconfiture de Seattle pour obtenir une franchise de la NBA, Gary Bettman s'est peinturé dans un coin avec ses chers Coyotes en ne se donnant pas de plan B.
Rappelez-vous que la LNH avait nié jusqu'à la toute dernière minute les rumeurs sur le déménagement des Thrashers d'Atlanta en 2011. La fuite est survenue approximativement à la même date par l'entremise de la plume du réputé journaliste Stephen Brunt, du Globe & Mail, journal qui appartient à la famille Thompson, laquelle a finalement acheté les Jets. La situation actuelle est une copie carbone d'il y a deux ans.
Il faut arrêter de penser que Bettman est un idiot et qu'il ne s'est pas donné d'options, même s'il s'agit d'un être méprisable aux yeux des Canadiens. Ce qui m'amène à la suggestion qu'un éminent membre de Quebecor dirigerait les discussions avec la ligue, plutôt que Pierre-Karl Péladeau. Cette personne serait nul autre que l'ancien premier ministre du Canada Bryan Mulroney, qui siège maintenant au conseil d'administration de Quebecor. Mulroney, associé principal au cabinet Norton Rose Canada, est un avocat chevronné qui est grandement respecté par ses pairs.
Sa présence dans les discussions avec la LNH ajoute de la crédibilité à Quebecor et fait en sorte que Bettman est davantage porté à écouter ce qu'ils ont à dire. Il y aurait même un protocole d'entente (MOU) de signé entre les deux parties pour transférer la franchise des Coyotes à Québec si la LNH échoue à trouver un acheteur prêt à garder le club à Glendale (ce qui est très peu probable).
En fait, aux yeux de Bettman, Québec est un peu comme la fille moche que l'on « ramasse » au bar à 3 h 15 en se disant que c'est mieux que rien! D'ailleurs, les gouverneurs de la LNH poussent de plus en plus le commissaire à trouver une solution à long terme à cette saga qui dure depuis déjà trop longtemps.
Le temps presse et des décisions devront être prises très rapidement, car l'entraîneur-chef, Dave Tippett, et le directeur général, Don Maloney, seront tous les deux sans contrat au 1er juillet, tout comme de nombreux joueurs autonomes des Coyotes, dont le cerbère Mike Smith qui veut faire sauter la banque après un très bon Championnat du monde avec Équipe Canada.
Avec le grand congé de trois jours qui s'en vient aux États-Unis, les 48 prochaines heures seront critiques pour savoir ce qui adviendra de cette franchise qui est à la dérive depuis déjà trop longtemps. Restez à l'écoute sur zonenordiques.com et suivez-moi sur Twitter pour obtenir les dernières nouvelles!
Fred Poulin
Commentaires
J'aurais jamais pensé à Mulroney, mais quelqu'un a twitté une page web hier avec les noms des membres du conseil de Québécor, et le nom de Brian Mulroney y figure.
Et pourquoi tu crois plus lui que Marcel Aubu par exemple ??
RT a parlé de quelqun de tres respecté et que Mr. Betman avait en grand respect et admiration. Quelqun que Gary Betman recevrait volontier a souper ect.
C'est pourquoi j'aurais penssé a Mr. Aubu etant donner quil est avocat pour la LNH et quil a des liens avec Mr.Betman depuis de nombreuses années.
Mais en même temps, Regis Labaume a dit il y a 3 semaines, Il y a des gents que vous ne connaissez pas ou plutot que vous n'avez aucun idée, et qui travail tres fort sur le dossier avec les instances de la ligue national.
Ca ferrait donc du sens ce que tu avance !!!
A tu des info qui te porte a croire ca, ou c'est simplement un opinion ou un " Guess " ?