La saga des Coyotes de Phoenix ne cesse de nous surprendre après le report d'une rencontre prévue entre la Ville de Glendale et le groupe de George Gosbee et la LNH aujourd'hui à Glendale. Selon ce que le reporteur Craig Morgan de Fox Sports avait rapporté au cours de la dernière fin de semaine, les deux groupes devaient se rencontrer mardi pour essayer de faire avancer les choses en ce qui concerne l'achat de l'équipe déficitaire.
Cependant, citant des problèmes logistiques, la LNH a reporté la rencontre avec la Ville de Glendale et les représentants d'un groupe d'investisseurs mené par Anthony LeBlanc, anciennement d'Ice Edge. Les parties disent vouloir se rencontrer plus tard cette semaine, mais permettez-moi d'en douter.
Ce nouveau rebondissement dans la saga des Coyotes est un peu comme la carrière de Jean-Pierre Ferland : chaque fois que l'on pense qu'elle est terminée, il y a un nouveau développement et le tout reprend de plus belle, au grand dam de la LNH et des partisans des Nordiques.
Sans surprise la LNH et son commissaire Gary Bettman étaient furax après avoir lu la une de l'Arizona Republic qui énumérait le coût réel de gestion du Jobing.com Arena à moins de 6 M$/année. Ce genre de nouvelles fait évidemment mal paraître la LNH et Bettman, car Glendale a donné 25 M$ et 20 M$ à la LNH en 2011 et en 2012, respectivement, pour qu'elle gère les opérations des Coyotes.
Le nouveau maire Jerry Weiers et le conseil de ville savent maintenant que l'ancienne mairesse Ellen Scruggs s'était réellement fait berner par Bettman et ses bonzes, ce qui fait passer Bettman pour un escroc.
Un nouveau groupe créé dans le but précis, Renaissance Sports and Entertainment, aurait amassé 240 M$, soit 70 M$ de plus que le prix demandé par la LNH pour acheter les Coyotes. Le groupe de Leblanc, qui serait appuyé par le milliardaire canadien Gorge Gosbee, serait prêt à absorber des pertes de l'ordre de 40 M$ sur une période de quatre ans s'il obtient une clause échappatoire permettant le déménagement de l'équipe si l'économie ne s'améliore pas.
Le problème est que les Coyotes perdent en moyenne 20 M$ depuis les dernières années, alors sans une entente de gestion lucrative semblable à celle que Greg Jamison, aurait obtenu de la part de la Ville (soit environ 15 M$), les nouveaux propriétaires risquent plus de perdre le double du montant anticipé de 40 M$. On se tous que Jamison a échoué lamentablement et qu'il a fait perdre le temps de tout le monde pendant un an. Voici d'ailleurs le valeureux commissaire annonçant le présumé sauveur des Coyotes à Glendale le 8 mai 2012 : http://www.youtube.com/watch?v=sMuu6ld-xMI
Par contre, le groupe Renaissance ne profitera pas d'un montant aussi généreux de la part du maire Weiers et de Glendale, car la Ville est dans le rouge et elle peine à payer ses services comme le service d'incendie, le service de police et le personnel de ses bibliothèques. L'agence Moody a d'ailleurs réduit la cote financière de Glendale à la suite de sa mauvaise gestion, ce qui augmente le taux d'intérêt de ses prêts.
Glendale n'a donc aucune marge de manœuvre et ne peut pas dépasser 6 M$ sans soulever l'ire de la population et mettre en péril la sécurité de ses citoyens. La ville l'a réellement échappé belle dans cette saga!
Dans l'éventualité où Jamison aurait amassé les fonds nécessaires pour acheter les Coyotes, on aurait probablement assisté à une situation semblable à celle du Monorail dans la célèbre série télévisée Les Simpson où Springfield fait l'achat d'un monorail qui ne fonctionne pas, qui draine les fonds de la ville et qui sème la zizanie dans la petite collectivité.
Même les employés municipaux de Glendale s'en donnaient à cœur joie avec l'argent de la ville, détournant des fonds à outrance d'un fonds à un autre pour éponger une dette, tout en en créant une nouvelle. Une belle gestion broche à foin!
La LNH a constaté cette nouvelle réalité et a donc décidé de ne pas se présenter à la réunion de mardi de peur de se couvrir de ridicule... chose que Bettman fait à merveille concernant les Coyotes de Phoenix.
Glendale a d'ailleurs lancé un appel d'offres pour la gestion du Jobing.com Arena qui arrive à échéance le 24 mai 2013, avec ou sans une équipe professionnelle de hockey. Le montant accordé sera certainement inférieur à 6 M$, ce qui est beaucoup plus censé que les 25 M$ donné à la LNH qui a pratiquement rien fait pour amener des événements à Glendale.
Il faut pas oublier que le directeur général Don Maloney, l'entraîneur-chef Dave Tippett, ainsi que le gardien numéro de l'équipe, Mike Smith, seront sans contrat à la fin de la présente campagne et deviendront donc des agents libres qui risquent fortement de signer avec une autre formation.
Finalement, la patience est de mise, partisans des Nordiques, et le fait que le temps commence à manquer pour trouver un nouveau propriétaire après quatre ans de rebondissements interminables est positif pour Québec et Pierre-Karl Péladeau, qui attendent patiemment l'appel du bureau de la LNH concernant le déménagement des Coyotes.
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Commentaires
c'est mon premier commentaire ici.
Faut pas oublier que Québec, est un gros village comparativement à Mourial...avec un brin d'humour ! Et que Bell possède RDS... qui n'en a que pour les supposés glorieux... Ils ont peur que nos futurs Nordiques aient la sympathie des gens frustrés des performances de St-Price... St-Subban... St-Gionta... etc... JAMAIS j'ai été capable de prendre pour ce club même après mai 1995... je me plais souvent a dire que je me réveille la nuit pour les détester....!!! Je suis un Bleu à la vie ... à la mort !
Je crois même que je vais verser des larmes quand on nous annoncera le retour de nos bleues !
Vive les Nordiques de Québec !!!!
Félicitations pour les 3 dernières chroniques publiées, compètes, bien écrites et à jour.