Quand on pensait avoir tout vu à Glendale, voilà que le journaliste du NY Times Larry Brooks publie un article sur l'achat potentiel de 51 % de la franchise moribonde du désert par le New Yorkais Andrew Barroway qui a déjà tenté d'acheter les Devils du New Jersey et les Islanders de New York sans succès.
Le journaliste avance que les discussions entourant le transfert de la majeure partie de l'équipe à Barroway se déroulent depuis plusieurs semaines, ce que l'organisation des Coyotes de l'Arizona a confirmé par voie de communiqué de presse sur son site Web officiel.
Une des modalités de cette entente serait d'abandonner la poursuite de 10 millions de $ qu'a intentée Barroway contre le propriétaire actuel des Islanders, le célèbre Charles Wang, pour avoir changé d'idée à la dernière minute afin d'accepter illégalement l'offre plus alléchante d'un autre acheteur.
On sait très bien que les poursuites pénales ne sont pas très appréciées par le commissaire Gary Bettman, ce dernier réaliserait donc une pierre deux coups en permettant à Barroway de faire l'acquisition des 51 % des intérêts de la franchise de l'Arizona.
Possédés par le groupe Ice Arizona et les hommes d’affaires Anthony LeBlanc et George Gosbee depuis 2013, les Coyotes auraient perdu 24 millions de $ l'an dernier seulement, et ce, malgré le partage des revenus et le nouveau contrat de télévision avec Rogers. Comme nous le savons tous, ce groupe d'acheteurs ne possédait pas beaucoup de liquidités lors de l'achat (45 M$), ayant besoin d'un prêt consenti par la LNH au coût de 85 millions de $ et de l'appui du prêteur Fortress à la hauteur de 120 millions de $, prêt qui est en fait remboursé par la Ville de Glendale au rythme de 15 millions de $ par année.
On peut donc s'imaginer que les propriétaires actuels ont des problèmes de liquidités et l'arrivée de Barroway dans le décor leur permet ainsi de continuer à posséder une partie de l'équipe et de ne pas avoir à déclarer faillite. On sait qu'Ice Arizona aura le droit de mettre fin à l'entente avec Glendale si le groupe a encaissé des déficits combinés de 50 millions de $ après cinq ans. Barroway, qui est le fondateur de Merion Investment Management, a obtenu un doctorat en Droit de la faculté de droit de l'Université de la Pennsylvanie.
Le problème de l'article de Brooks est qu'il mentionne que le prix de vente serait de 305 millions de $ alors qu'Ice Arizona a acheté la franchise au bas prix de 140 millions de $ il y a un peu plus d'un an. Il est insensé que le prix de vente d'une franchise en difficulté augmente aussi rapidement, surtout lorsque l'on sait que les pertes s'élèvent à plusieurs millions de dollars chaque saison.
Il faut certainement en prendre et en laisser en ce qui concerne cette nouvelle, car il s'agit de la troisième fois que Barroway essaie d'acheter une équipe de la LNH et il a échoué les deux premières fois. L'avocat avait aussi tenté d'acheter les 76ers de Philadelphie en 2006, mais il a été incapable d'amasser suffisamment de capital pour compléter l'achat de la franchise de la NBA.
Si jamais la transaction avait réellement lieu, on peut maintenant conclure que l'« achat » par RSE (Ice Arizona) n'était simplement qu'une situation transitoire pour permettre à Gary Bettman et à la LNH de trouver un acheteur plus sérieux. Cela signifie également que la franchise risque fortement de finalement prendre la clé des champs vers des pâturages plus verdoyants après la saison 2016-2017.
Les douze partisans des Coyotes sont découragés d'avoir à encore subir l'éternel processus d'achat qui a plutôt l'air d'un disque qui saute que d'une bonne nouvelle. Les clowns de Ice Edge, ou Ice Arizona si vous préférez, n'ont pas rempli leurs promesses faites aux partisans depuis l'achat de la concession.
Selon une source bien placée à Phoenix, le directeur général Don Maloney et l'entraîneur Dave Tippett seraient d'ailleurs à couteaux tirés avec Anthony Leblanc en raison des restrictions budgétaires les empêchant d'embaucher des joueurs autonomes de qualité cet été. Les Coyotes ont perdu leurs meilleurs marqueurs la saison dernière en Radim Vrbata et Mike Ribeiro et n'ont pas remplacé ces derniers à l'attaque. Attendez-vous donc à une attaque de tire-pois cet hiver dans le désert de l'Arizona.
De plus, le mouvement jeunesse prévu par Maloney n'aura pas eu lieu, car l'organisation a renvoyé dans le junior le talentueux Max Domi hier, malgré qu'il soit exactement ce dont l'équipe a besoin pour prendre la relève à l'attaque. Les Coyotes ont aussi cédé le défenseur prometteur et ancien de la LHJMQ, Brandon Gormley, à leur club-école de Portland dans la LAH.
Leblanc et ses comparses se prennent aussi pour des gros bonnets à Glendale et « se la jouent » au restaurant Yard House et au bar-restaurant Le Soleil situé dans l'hôtel Renaissance. Toujours selon cette source, Leblanc batifolerait également avec sa secrétaire et agirait comme une grosse tête dans l'entourage de l'équipe.
Cependant, Ice Arizona aurait des problèmes à payer ses fournisseurs, comme le démontrent les cinq poursuites en cours à la Cour suprême du comté de Maricopa. En somme, il semble donc que George Gosbee et Anthony Leblanc ont pris une trop grosse bouchée et que maintenant ils ont besoin de la méthode de Hemlich pour éviter de s'étouffer avec ce trop gros morceau que sont les Coyotes.
Il sera intéressant de suivre cette saga épique cette saison et de voir les foules anémiques au nouvel aréna Gila qui, selon les premières estimations, ne devraient pas dépasser 13 000 partisans en moyenne d'ici la période des Fêtes.
Entre-temps, les Panthers de la Floride pouvaient compter sur l'appui de 2 859 partisans à Sunrise pour le match pré-saison entre les Panthers et le Lightning. Un vrai marché de hockey!
Patience, partisans de hockey de la Vielle Capitale, nous aurons bientôt un club de la LNH lorsque nous voyons des situations pathétiques comme celles susmentionnées.
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Commentaires
On le savait tous que c'était des BS qui avait acheté les Coyotes avec l'Argent des autres