Après la déconfiture prévisible du gestionnaire de patrimoine
Après la déconfiture prévisible du gestionnaire de patrimoine Darin Pastor, les espoirs des partisans des Coyotes de Phoenix reposent maintenant sur le groupe Renaissance Sports and Entertainment (RSE), composé de George Gosbee, d'Anthony LeBlanc, d'Avik Dey et de Daryl Jones. On se souvient tous de l'échec lamentable de LeBlanc en 2010 tandis qu'il était le PDG d'Ice Edge Holdings. Leblanc se permettait même de citer le célèbre auteur Mark Twain en indiquant aux médias que « L'annonce de ma mort est grandement exagérée. »
Eh bien, LeBlanc, un résident de Thunder Bay en Ontario, revient des morts en compagnie d'un plus gros poisson qui prétend vouloir délier les cordons de sa bourse tandis que LeBlanc n'est qu'un entremetteur dans cette aventure. Plus tôt en février, époque où LeBlanc était à la recherche d'investisseurs, il indiqué à Paul Giblin, le seul journaliste crédible de l'Arizona dans cette saga, que « c'est possible de conclure une nouvelle entente, mais toute entente devra inclure certaines dispositions relatives à une entente de gestion de l'aréna de la part de la Ville de Glendale.
Or, nous savons maintenant que le nouveau conseil municipal de Glendale estime à environ 6 M$/année le montant requis pour gérer l'aréna Jobing.com, avec ou sans équipe de hockey. RSE sait très bien que le nouveau maire Jerry Weiers n'est pas dupe comme la mairesse précédente Elaine Scruggs qui était prête à appuyer une entente de gestion de 15 M$/année sur une période de 20 ans. Heureusement pour Glendale, Greg Jamison n'était qu'un imposteur qui n'avait pas un sou comme nous le savions tous sauf Gary Bettman et les partisans des Coyotes.
Maintenant que Jamison n'est plus dans le décor et que Darin Pastor a mordu la poussière, les espoirs de la LNH de voir les Coyotes rester dans le désert de la honte s'atténuent de jour en jour. Théoriquement, la LNH est sans abri à Glendale à l'heure actuelle et son sort repose grandement sur l'appel d'offres de la ville qui recherche un gestionnaire pour exploiter l'aréna de façon appropriée contrairement à la LNH qui a complètement négligé la gestion de l'amphithéâtre, préférant se concentrer sur les Coyotes, sans grand succès.
La date limite de cet appel d'offres est le 24 mai (un vendredi) et c'est à ce moment-là que nous saurons si une multinationale comme AEG ou Global Spectrum décrochera le contrat de gestion. Si tel est le cas, les espoirs de Renaissance partiront en fumée et la LNH n'aura d'autre choix que de regarder ailleurs, car il sera impossible pour la ligue de rester dans l'aréna en tant que locataire...
Gosbee le sait très bien, mais il négocie néanmoins avec la LNH (supposément) pour faire l'acquisition de la franchise. Selon les rumeurs, le groupe serait en mesure de respecter le prix demandé par la LNH de 170 M$ pour faire l'acquisition de l'équipe, mais comme plusieurs prétendants avant lui, RSE n'aurait pas une très grosse mise de fonds selon Yvon Pedneault, de TVA Sports. C'est pour cette raison que Gosbee et compagnie espèrent négocier avec la ville une entente de gestion plus lucrative que les 6 M$/année disponibles à l'heure actuelle. Le problème c'est que la ville est au bord du gouffre financier et qu'elle n'a pas les moyens de donner plus d'argent sans faire d'importantes coupures à ses services essentiels, notamment le service d'incendie et le service de police.
Si par miracle Renaissance réussissait à obtenir la gestion de l'aréna à un montant supérieur, on prétend qu'elle inclurait néanmoins une clause échappatoire de cinq ans lors de l'achat de l'équipe qui lui permettrait de déménager la concession vers une destination plus accueillante dans l'éventualité où les pertes financières s'accumuleraient. Gosbee aurait selon certaines sources même le culot de demander les droits exclusifs de déménagement dans le sud de l'Ontario, demande que la LNH n'accordera jamais.
En résumé, la LNH sait qu'elle commence à manquer de temps et qu'elle devra prendre une décision très rapidement si elle ne veut pas se retrouver les culottes à terre, forcée d'éponger les dettes des Coyotes et de jouer dans un aréna de quartier en attendant qu'un acheteur du Moyen-Orient vienne les sauver!
Contrairement à ce que le (dés)informateur Renaud Lavoie de RDS (qui appartient à Bell Media) en pense, Québec est première sur la liste des destinations de la LNH et il ne faudrait pas se surprendre d'entendre l'annonce d'une conférence de presse avec le maire Régis Labeaume à la fin de mai (30 ou 31), soit après la deuxième ronde des séries de la Coupe Stanley.
Restez positifs, amateurs des Nordiques!
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Commentaires
"Gosbee aurait selon certaines sources même le culot de demander les droits exclusifs de déménagement dans le sud de l'Ontario, demande que la LNH n'accordera jamais."
Leblanc qui est avec Gosbee était avec Balsillie et RIM avant je crois? C'est "bizarre" que le group de Gosbee veut aussi les déménager dans le sud de l'Ontario...