Les Panthers de la Floride, qui ont toujours été l'une des pires franchises de la LNH depuis leur arrivée dans la ligue au début des années 1990, ont atteint le fond du baril hier lorsqu'ils ont accueilli la plus petite foule de leur histoire à domicile, soit 7311 partisans. Pour avoir vu plusieurs photos et avoir regardé une partie du match à la télévision, il ne devait même pas y avoir 5000 amateurs sur place pour voir ce spectacle désolant, une victoire de 1-0 des Sénateurs.
La capacité de l'édifice étant de 19 250 sièges, vous pouvez facilement vous imaginer entendre Roberto Luongo en train de jurer contre ses défenseurs incapables de faire une passe sur la palette. Il s'agit d'un important contraste pour le gardien montréalais qui était habitué aux partisans passionnés des Canucks de Vancouver.
La nouvelle attaque remodelée du directeur général des Panthers, Dale Tallon, a marqué seulement trois buts en trois matchs et les Panthers ont leur pire début de saison depuis les sept dernières années, rien pour attirer de grosses foules à Sunrise.
Le propriétaire des Panthers, le milliardaire Vinnie VIola, a décidé de cesser la pratique consistant à donner des milliers de billets lors de chaque match à domicile, ce qui a donné lieu à une foule risible lors du match d'ouverture contre les Devils du New Jersey samedi dernier et à un record d'inaptitude aux guichets hier soir.
La rumeur veut même que le richissime propriétaire tente de soutirer de l'argent au comté de Broward en lui demandant une réduction de 80 M$ sur son bail au Centre BB&T, qui constitue sa part de la dette liée à l'aréna au coût de 4,5 M$/année. Le conseil municipal a d'ailleurs embauché un consultant indépendant pour évaluer la possibilité que les Panthers quittent Sunrise si leur apport financier n'est pas assez rentable pour la région. Cette évaluation pourrait même donner le droit à la franchise de déménager sous d'autres cieux sans payer de pénalité pour bris de bail.
Viola semble tout faire en son pouvoir pour forcer la main du comté à réagir rapidement (même si aucune décision n'est attendue avant le mois de mai 2015). Des machines distributrices sont vides, des câbles électriques sont dénudés, des ampoules sont grillées et les chandails de certains anciens joueurs sont tombés dans leur vitrine d'exposition (notamment Paul Laus). Vous imaginez-vous le chandail de Maurice Richard reposant dans le fond de son présentoir sans que personne ne réagisse au Centre Bell? Ce serait un sacrilège!
Même si le prix des billets est très abordable (on pouvait s'asseoir dans les loges pour 25 $ hier soir), les partisans de hockey ne semblent peu ou pas intéressés à se déplacer pour voir un club aussi moribond que les Panthers. De nombreux « snowbirds » vont seulement assister aux matchs lorsque leur équipe préférée est en ville, soit les Canadiens de Montréal et les Maple Leafs de Toronto.
La ville de Miami est l'une des pires villes de sport en Amérique du Nord. On a simplement à regarder les maigres foules aux matchs locaux des Marlins cette saison, malgré leur excellente année sur le terrain. Même son de cloche du côté du Heat de la NBA, pour qui le départ de Lebron James vers Cleveland va certainement grandement affecter les foules locales.
De plus, il ne faut pas compter sur Javier Morales qui vient d'immigrer de Cuba avec sa famille de sept enfants pour aller voir un match de hockey de la LNH. La démographie de la région n'est pas favorable aux Panthers et le nouveau propriétaire ne semble pas du tout vouloir essayer d'attirer de nouveaux partisans, car la franchise ne fait que très peu de publicité à l'échelle locale.
La franchise du sud de la Floride perdait environ 100 000 $ par jour lors de la saison 2013-2014, situation qui s'aggravera certainement en 2014-2015... Viola n'a pas fait fortune en conservant un si mauvais investissement très longtemps. Jusqu'où ira sa patience?
La stratégie consistant à cesser de donner une multitude de billets gratuits est la bonne stratégie à adopter lorsque l'on ne veut pas se mettre à dos les détenteurs de billets de saison, mais il s'agit d'un couteau à double tranchant qui vient peut-être de trancher la jugulaire de la panthère qui gisait déjà sur le sol et qui est en train de se vider de son sang...
7000 partisans pour un match local est une honte pour toute ligue professionnelle qui se respecte et cet événement fortuit a fait le tour des réseaux sociaux et de la ligue hier soir. Ce n'est guère mieux du côté de la télévision tandis qu'une moyenne de 5000 foyers seulement regardent les matchs des Panthers sur le grand écran.
Le problème pour les Panthers est que les élus municipaux locaux ne sont pas aussi corrompus et mal informés que ceux de Glendale et la franchise moribonde ne pourra pas survivre localement à l'aide de grasses subventions comme les Coyotes le font depuis de nombreuses années.
L'association des joueurs et les gouverneurs de la LNH voient ce qui se passe à Winnipeg et se questionnent certainement sur ce qu'un déménagement des Panthers à Québec pourrait avoir comme effet positif sur les revenus liés au hockey. Une franchise moribonde comme celle des Panthers nuit aux recettes générales de la ligue, car elle reçoit un transfert des équipes les plus nanties, tandis qu'une nouvelle franchise comme les Jets de Winnipeg contribue au trésor collectif de la ligue grâce à un plan d'affaires efficace et à une base de partisans passionnés.
Les Panthers n'ont jamais fait de profits depuis le début de leur existence M. Bettman; il est temps de tourner la page et de passer à autre chose.
Le nouveau Colisée de Québec sera prêt en septembre 2015 et il est de plus en plus probable que les Panthers y élisent domicile très bientôt, surtout que cette équipe joue déjà dans la même division que les Canadiens de Montréal et les Sénateurs d'Ottawa, coïncidence ou non?
Nous le saurons très bientôt.
Commentaires
c'est comme si la LNH s'établierais a trois rivieres!!!!! a 25$ le billet!!!! sa serais plus plein !
sa en dis long!