Selon le Ottawa Sun, l’entraîneur des Remparts Patrick Roy serait sérieusement considéré comme candidat potentiel au poste d’entraîneur-chef des Sénateurs d’Ottawa. Une rencontre en ce sens serait d’ailleurs prévue afin de faire de Marc Crawford un cocu.

Plusieurs questions se posent…

Qui veut travailler avec Patrick Roy?

Personne sauf Patrick Roy. À moins que Roy n’obtienne carte blanche et qu’il puisse prendre toutes les décisions, l’aventure se terminera inévitablement comme à Denver.

Qui veut travailler pour Eugene Melnyk et les Sénateurs?

Personne! Personne ne veut désormais travailler avec le propriétaire des Sénateurs d’Ottawa. Ils veulent avant tout un poste dans la LNH, un salaire et un niveau de vie digne des professionnels. Ottawa est devenu en l’espace d’une année l’option la moins probable ou celle de la dernière chance pour n’importe quel acteur du circuit Bettman.

Cette concession il n’y a pas si longtemps respectable et sérieuse s’est mortifiée à un point tel que rien ne saura la réanimer.

Aujourd’hui force est de constater qu’à l’instar des Sabres de Buffalo, des Blues de Saint-Louis et de bien d’autres équipes de la LNH, les Sénateurs n’ont jamais réellement soulevé de passion. Ces équipes ont certe leurs raisons d’exister mais c’est dans l’indifférence générale qu’elles rivalisent avec les véritables marchés de hockey. En ce sens, c’est avec regret et dégoût que je dois nommer Montréal et c’est avec sagesse que j’ajoute tous les autres marchés Canadiens ainsi que New-York (Rangers), Chicago, Washington et quelques autres.

Ottawa est un marché froid à l’appartenance désolante. La ville est déchirée par deux des plus impitoyables marchés de la LNH : Montréal et Toronto. Mis à part quelques partisans véritables, ceux qui se présentent à Kanata après un long voyage sont souvent des hybrides qui cachent leurs véritables couleurs. Tout comme les véritables fans des Nordiques, ceux du Canadien et des Maple Leafs (ainsi que leur descendance) sont tout simplement indécrottables.

Un tel marché ne pourra jamais devenir un rival véritable. Comme trop de marchés dans la LNH, Ottawa est tout simplement une destination obligée dans le calendrier régulier.

Même le plus grand joueur ne saura changer cela.

Même l’entraîneur le plus coloré ne saura changer cela.    

Même une coupe Stanley ne saura changer cela.

Est-ce que je suis entrain de dire que les Sénateurs doivent déménager? Pas vraiment.

Est-ce que je suis entrain de dire que la place des Sénateurs est à Québec? Je n’irais pas jusque-là.

Est-ce que j’applaudirais cet improbable déménagement? Absolument!

Pensez-y…

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