Denis Coderre a raison; David Desharnais mérite un aller simple à Hamilton. Qu'il soit petit, francophone, sympathique, compétiteur, qu'il prépare à la maison de délicieux nachos ou qu'il porte une moustache de bandit pour le Movember n'a rien à voir. Son jeu n'est pas à la hauteur du salaire qu'il commande. David Desharnais a perdu tous ses moyens. Il faut être un fan aveugle pour refuser de l'admettre.
David évite la rondelle et jongle avec elle. Le joueur de centre du Canadien donne l'impression de manoeuvrer avec une grenade sur le point de lui exploser en pleine gueule. C'est ce qui arrive quand ça va mal, très mal. Demandez à Scott Gomez, je suis persuadé que dans son inconscient très profond, il aurait préféré ne jamais marquer son « premier but ». Un magistral record de parties sans marquer devait lui sembler diablement plus sexy qu'un premier filet douteux ridiculisé par la planète Montréal toute entière.
Il avait raison.
Bref, toute mauvaise chose a une fin. Scott est parti et tout le monde s'en fou. Rien n'est perdu pour David à Montréal. À quoi bon lui en vouloir? C'est plutôt Marc Bergevin qu'il faut questionner (sacrilège?). Pourquoi avoir accordé un tel contrat à Desharnais? Parce qu'ils le font tous? Ils (les DG) accordent tous des ententes ridicules basées sur des performances à court terme. La récente convention collective ne règle rien, n'importe quel joueur peut maintenant espérer gagner plus de 4 millions par saison en « piochant » une dizaine de buts. C'est indécent. Suffit de râcler la vingtaine et vous aurez droit à du long terme. N'est-il pas raisonnable de croire qu'un marqueur ou fabricant de jeu sorti de « nul part » puisse voir sa production chuter sans raisons apparentes jusque dans les profondeurs de « nul part »?
Desharnais demeure un joueur honnête, il a sa place sur un troisième trio dans la LNH. Mais un détour dans la ligue américaine pourrait lui faire un grand bien. Retourner « nul part » pour revenir de « nul part ». Ça pourrait être bon pour la confiance et il pourrait de nouveau surprendre. Quoi que...à 4 millions par saison, surprendre n'est pas toujours suffisant.
Je vous disais en introduction que Coderre avait raison et c'est toujours le cas. Cependant, le maire de Montréal lui a tort. À Montréal, toute vérité n'est jamais bonne à dire, particulièrement lorsqu'on parle du Canadien. Un peu de retenu monsieur le maire, vous avez maintenant un devoir de réserve.
Québec? c'est différent. À Québec, c'est Régis sans réserve.
Et on aime ça.
Pensez-y...
Commentaires
Les Coyotes n'ont même pas 300 partisans. loll
Good Job, again!
P.S. Je te soupconne d'être allé graffigner quelques CH sur RDS avec cette chronique. Non?