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Johanne Gilbert

Entrevue exclusive avec Alain Côté, ex-hockeyeur des Nordiques.

Publiée il y a 11 ans

En tout premier temps, je tiens à remercier personnellement Alain d'avoir eu la gentillesse de m'accorder cette entrevue.

Alain est un homme très sympatique et très intéressant à écouter. D'ailleurs, en discutant avec lui, on peut facilement constater qu'il est toujours un grand passionné par ce métier. Autant il peut être sérieux, autant on peut rire avec lui, lorsqu'il parle de sa carrière, des Nordiques ou même de certaines anecdotes qu'il a vécu lors de son grand passage dans la LNH.

L'ex-hockeyeur des Fleurdelisés a débuté sa carrière en jouant au hockey dans la rue avec des copins. Il aimait et était très à l'aise dans tous les sports.

C'est par la suite, soit en 1974, qu'il a débuté sérieusement sa carrière avec les Saguenéens de Chicoutimi. En 1977, il a participé aux repêchages des deux grandes ligues majeures d'Amérique du Nord. Choisi par les Nordiques de Québec de LAMH (association mondiale de hockey) lors de la cinquième ronde, et par les Canadiens de Montréal de la ligue nationale de hockey en troisième ronde. Il a dû faire un choix entre les deux équipes.

Par contre, selon ce qu'il m'a raconté, le choix semble avoir été facile à faire. Même si pendant son enfance, le no 19 avait toujours été un grand partisan des Canadiens de Montréal, son choix s'est arrêté avec l'offre de l'équipe de Québec.

Et c'est ainsi qu'il s'est retrouvé à Québec, m'a-t-il raconté. Il trouvait aussi que Québec semblait tenir plus à lui que Montréal.

 

Quest-ce qu'il a trouvé le plus difficle dans sa carrière?

Il n'a pas vraiment de réponse en particulier, car il a eu beaucoup de plaisir tout au long de sa carrière, il recommencerait dès demain matin si s'était à refaire. 

Mis à part peut-être un point un peu plus difficile, était les voyages à l'extérieur, à l'époque ils n'avaient pas de vols nolisés, ils arrivaient parfois très tard à leur destination  ou même parfois juste avant le match. Ils voyageaient surtout dans l'ouest sur des vols commerciaux, les attentes dans les aéroports... Par contre, il a affirmé qu'ils étaient très bien traités et qu'ils voyageaient en première classe.

Autre point, les situations où sa performance allait moins bien. En 1988-89 (l'année où il a pris la décision de se retirer, l'équipe n'avait pas fait les séries. Les rapports entre les joueurs étaient plus froids, moins amicaux.

 

 Comment a-t-il vécu la rivalité Québec-Montréal?

Personnellemnt, il l'a vécu comme tous les autres joueurs.  <<S'était une superbe de belle rivalité et la plus forte>>,  qu'il a adoré vivre d'ailleurs. Une rivalité qu'ils vivaient tous chaque jour, car il y avait beaucoup d'animosité. D'abord les deux équipes avaient plusieurs joueurs francophones, sans oublier les brasseries O'keefe et Molson, les journaux de Québec et ceux de Montréal. Il y avait beaucoup plus d'écrits dans les journaux après un match QUE-MTL que n'importe quel autre affrontement. Pour lui, cette rivalité apportait encore plus de motivation au sein de l'équipe. Il m'a parlé de l'arrivée de Peter Stastny dans le club, en plein coeur de cette grosse rivalité, <<Dès son arrivée, Peter a embarqué dans cette rivalité et il a tout de suite compris que ce n'était pas des matchs comme les autres>>  m'a-t-il avoué avec un petit sourire en coin, mais qui en disait long.

Au début , les Nordiques étaient un peu comme les négligés, mais tout a changé lorsqu'ils ont éliminé le tricolore pour la première fois de leur histoire.  Avec encore un petit sourire.

Il a glissé une phrase en souriant : << En 1986 quand Montréal ont gagné la Coupe Stanley, ils n'avaient pas rencontré les Nordiques en séries>> 

Au début des année 1990, les Nordiques commençaient à rencontrer quelques difficultés , et c'est à partir de ce moment que la rivalité est tombée tranquillement.

 

Je lui ai demandé comment était Michel Bergeron?

 Ce que Alain a trouvé drôle et amusant de Michel, c'est que lorsque l'équipe gagnait, il était beaucoup plus actif derrière le banc que lorsque l'équipe perdait.  Il m'a aussi confié << Il en criait un coup, il criait après les arbitres et les insultait. Mais, il s'en est bien tiré malgré son attitude avec eux>>

 

Je me suis aussi permis de lui demander de me raconter quelques anecdotes.

D'abord il m'a répondu qu'ils étaient une équipe assez tranquille, mais que parfois, pendant l'attente aux aéroports, ils avaient le temps de penser à faire des mauvais coups. Ils s'amusaient à mettre un dollar au bout d'un fil, et lorsque quelqu'un se penchait pour le ramasser, ils le retiraient.

À un autre moment donné, lors d'un match, ils étaient dans le vestiaire entre deux périodes. S'était Jean Perron qui était alors l'entraîneur. Ils avaient une sonnerie à 5 minutes où Jean Perron allait leur parler, et une autre à 2 minutes où ils retournaient sur la glace.  La première sonnerie se fit entendre, pas de Jean Perron pour leur parler, par la suite, ce fut la deuxième sonnerie pour retourner sur la glace, toujours pas de Jean Perron. L'équipe a donc décidé de retourner sur la glace sans entraîneur, leurs adversaires les attendaient déjà sur la patinoire. Pas encore de Jean Perron, l'arbitre a dû leur demander << voudriez-vous aller dire à m. Perron qu'on l'attend pour le début de cette 2 ième période>>  Et finalement la game s'est bien déroulé, mais ils avaient quand même passé un moment plus d'entraîneur.

Une autre anecdote assez drôle, dans les premières années, dans l'ancien Colisée, la chambre des joueurs n'avait pas de tapis mais un plancher en bois. À un moment donné, avant un match, Robbie Ftorek est entré dans le vestiaire pour se préparer pour le match, à la grande surprise des joueurs, il portait des grosses bottes de pluie en caoutchouc.  Les joueurs se demandaient ce qu'il faisait avec ça. Alors, losque Ftorek a quitté le vestiaire, les joueurs ont cloué ses bottes dans le plancher. À la fin de la game, l'orsqu'il est allé pour remettre ses bottes, il les a trouvé clouées au sol, Ftorek a quand même quitté le vestiaire avec ses bottes trouées et très fâché.

Une dernière qui cette fois est arrivé à Alain, l'année où il était recrue,   il avait enlevé ses bottes et s'était endormi dans l'avion. Pendant ce temps ses coéquipiers en ont profité pour cacher ses bottes, arrivé à destnation, Alain a dû se promener en bas pour sortir de l'avion, dans l'aéroport jusqu'à ce qu'il retrouve ses bottes dans le carrousel à bagages.

 

Après son départ dans la LNH.

Il est demeuré un an chez lui, par contre, il était resté très proche de l'équipe, il allait aux pratiques, côtoyait ses anciens coéquipiers. Par la suite, il a fait un peu de radio avec Marc Simoneau. Il n'a pas forcé les choses afin de travailler dans la LNH. En septembre 1990, il est devenu représentant pour la compagnie Napa. Il est très heureux de sa carrière et de son après carrière.

 Alain est d'ailleurs propriétaire de trois magasins Napa aujourd'hui.  St-Nicolas, St-Raymond et Ancienne Lorette.

 

Son plus beau souvenir avec les Nordiques.

Au niveau de l'équipe, ce sont les gains contre Montréal en séries éliminatoires.

Personnel:  Ses 3 buts à Boston en 2 minutes 17 secondes, tous assistés de Peter et Marian Stastny.

C'est le seul tour du chapeau qu'il a fait durant sa carrière, mais il n'en demeure pas moins que c'est un record chez les Nordiques.

Il détient aussi un autre record important , celui du plus long séjour chez les Nordiques avec 12 saisons consécutives dans l'AMH et la LNH.

 

La série Québec-Montréal.

Lorsqu'il a reçcu l'appel de Michel Bergeron qui le voulait comme assistant entrîneur, il a été très heureux d'accepter. Il a beaucoup aimé vivre cette expérience, revivre une genre de rivalité mais cette fois derrière le banc, et ça malgré qu'il n'est pas fanatique des télé-séries. Il préfère plutôt les séries comme lance et conpte. Ce qu'il a aimé le plus, était la préparation des exercices, enseigner des techniques aux joueurs etc... <<C'est une expérience spéciale, il faut le vivre. Ce fut un complément à ma carrière.>>

 

En terminant, je lui ai posé quelques questions sur sa vie personnelle.

Passe-temps favori:   Il a continué de jouer au hockey au moins une fois par semaine, avec en plus, quelques anciens coéquipiers.

Une grande personnalité qu'il aimerait rencontrer:    Il voulait rencontrer Jean Béliveau, et son rêve s'est concrétisé. Il a adoré ce court instant avec ce dernier, sonhumanité, sa simplicité et sa personnalité.

 

Goûts pour la musique:     Most Mcqueen, ACDC, Scorpions, Dad zeppelin et un peu de québécois comme  Harmonium

Goûts de lecture:     Présentement ce sont les journaux surtout. Au temps où il jouait au hockey, il avait toujours un livre avec lui, que ce soit dans l'autobus, l ses choix étaient arrêtés sur les romans tels que Le Matou , les romans de Beauchemin surtout.

Cinéma:    Les genres de film tels que la trilogie   ''Le Parrain''.

Ce qui le met en colère:   Si quelqu'un essaie de le prendre pour un imbécile, qui l'approche avec de mauvaises intentions et qui veut se servir de lui, l'hypocrisie.

Ce qui le rend le plus heureux:   Faire plaisir à ses proches, à ses connaissances, ses employés dans la mesure du possible. D'ailleurs il se dit chanceux d'avoir  aussi belle équipe d'employés.

 

Finalement en conclusion de l'entrevue:

Je lui ai demandé ce qu'il a dit à Kerry Fraser lorsqu'il a refusé son but, il ne s'en souvient pas vraiment, mais il se souvient de l'avoir insulté, de lui avoir dit <<ça pas de bon sens.>> Ça lui piquait au coeur, il était vraiment très frustré. Il m'a commenté son but en me disant:  <<Aujourd'hui en 2013, mon but n'a jamais été aussi bon que ça>> avec un sourire qui en disait très long.

 

La venue des nouveaux Nordiques:

C'est certain qu'il n'a pas de boule de cristal, mais il s'est prononcé selon sa pensée personnelle: <<Ça va arriver, surtout avec l'amphithéâtre qui s'en vient, s'était une des conditions, recréer la rivalité avec Montréal. L'économie, le climat social et économique a changé depuis les années 90, je pense qu'il y aura encore plus de soutient de la part des gens. Dans la LNH, les meilleures équipes qui vont bien, sont surtout au Canada. À mon point de vue, je ne pense pas à l'expansion, mais ce n'est que mon point de vue personnel, je ne crois plutôt à une relocalisation d'équipe, car il y a 16 équipes de notre bord et 14 de l'autre .Je suis bien confiant pour la saison 2015-2016 avec le nouvel amphithéâtre.>>

 


Commentaires

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lise lajoie Publié il y a 10 ans
félicitation ma Johanne !! beaucoup de personnes ont lu ton entrevue !!
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Dolphin Z Publié il y a 11 ans
Merci pour cette belle entrevue Jo.
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Johanne32 Publié il y a 11 ans
Merci Dolphin Z, j'adore ton commentaire, ça fait vraiment plaisir. Bonne soirée! :)
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jfrancois Publié il y a 11 ans
Bravo très intéressant.
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Johanne32 Publié il y a 11 ans
Merci beaucoup jfrancois, c'est très gentil :)
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lise lajoie Publié il y a 11 ans
Bravo Johanne super bonne entrevue !! encore BRAVO
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Johanne32 Publié il y a 11 ans
Maman!!! quelle surprise!! :O merci beaucoup d'avoir pris le temps de venir m'écrire un commentaire , c'est très gentil :) bye!
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QcFan Publié il y a 11 ans
Bravo Johanne! Fort intéressant. Belle entrevue. Bravo.
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Johanne32 Publié il y a 11 ans
Merci beaucoup de ton commentaire, ça fait très plaisir et c'est vraiment très apprécié :)
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