MICHEL GOULET

L’un des plus grands francs-tireurs de la LNH a porté la fleur de lys dans les années 80. Malgré qu’il demeure encore parmi les 30 meilleurs buteurs, Michel Goulet a souvent été laissé dans l’oubli quand il est temps de discuter des meilleurs joueurs de l’histoire du hockey.

Je dois vous l’avouer, c’est lorsque j’ai commencé à regarder les Nordiques à la télévision avec mon père et mes frères que j’ai appris que Goulet était originaire de Péribonka. Un petit village à 20 minutes de chez moi. J’avais le sentiment de voir un voisin à la télévision. J’étais bien fier.

J’avais encore la couche aux fesses quand Michel s’est joint aux Baby Bulls de Birmingham dans l’AMH. Il saisit cette opportunité, puisqu’il savait que s’il y avait une fusion entre la LNH et l’AMH, son contrat prévoyait son passage aux Nordiques. En 1979-80, la Ligue Nationale se joint à l'AMH, acceptant quatre nouvelles équipes: Hartford, Québec, Edmonton et Winnipeg. Coup de tonnerre chez les Goulet, le circuit Ziegler refuse de reconnaître le contrat du jeune et le place dans le repêchage amateur.

Son agent Guy Bertrand décide de faire un geste audacieux en menaçant toutes les autres équipes de poursuites s’ils le repêchaient. Au 20^ième rang, Michel Goulet est toujours disponible pour les Nordiques et devient donc le premier joueur à être repêché par la franchise.

Saviez-vous que le jeune joueur a tenu mordicus à ce que son contrat soit écrit complètement en français? C’était d’ailleurs la première fois que ça arrivait dans la ligue.

C’est à partir de 1982-83 que j’ai quelques souvenirs un peu flou de Michel Goulet et Dale Hunter. Un duo éclair. 105 points, 57 buts, c’était pas mal pour le #16! Il devient alors ma première idole. À partir de cette année, il a en a connu 4 consécutives avec plus de 50 buts. Avec 3 buts de plus, il aurait égalé la marque de Guy LaFleur avec 6 années consécutives de plus de 50 buts. En parlant d’exploit, c’est en 1994 que Michel rejoint Maurice Rocket Richard avec son 544^ième filet.

Mon cœur en prend un dur coup quand une partie des Nordiques quitte Québec. Il est échangé à Chicago contre Daniel Vincelette, Everett Sanipass et Mario Doyon en 1989.

Un malheureux incident met fin à sa carrière. C’est au Forum de Montréal (sans doute une vilaine vengeance des fantômes) que sa tête se frappe contre la bande. Il en aura pour plusieurs mois avant de s’en remettre.

Sur une note plus positive, le prolifique « sniper » est reconnu au Hall of Fame en 1998 en compagnie de son grand coéquipier : Peter Stastny.

Ses statistiques personnelles.

Source du tableau : Wikipedia