La route fut longue et cahoteuse et chaque fois que j’ai cru la croisée des chemins arrivée, je n’ai fini que par y voir une continuité se perdant à l’horizon. J’ai toujours persévéré, j’y ai toujours cru et j’ai toujours été l'un des premiers à tenir le fort devant les dénigreurs, les sceptiques, les moqueurs…
J’ai enduré les vautours perchés sur mes épaules, ces vautours qui cherchaient désespérément à m’arracher le restant de foi que j’avais à grands coups d’articles et d’analyses Reader Indigest. Après tout, je n’étais pas équipé pour leur faire face… je défendais un rêve avec des suppositions, ils répliquaient avec faits et citations que l'on voulait bien leur laisser voir et entendre. N’en demeure pas moins que c’était des éléments difficiles à contre-attaquer... Si bien que, je m’en confesse, j’ai perdu le goût d’avancer. Je ne sais pas exactement à quel moment je me suis assis ou plutôt affaissé, mais c’est arrivé.
Je crois que mon rêve fut plus lourd à porter avec la saga des Coyotes de Phoenix. Comme plusieurs, je me suis farci des séances d’un conseil municipal à la sauce Redneck, et ce, à des heures impossibles pour voir des élus plomber sans scrupule les finances de leur ville. Ensuite, il y a eu les nombreux mouvements chez Québécor qui ont semé un doute dans mon esprit quant à l’avancement du but tant recherché. Finalement, Pierre-Karl Péladeau, celui en qui j’avais placé une confiance aveugle, a délaissé son entreprise pour se présenter en politique poing et drapeau des patriotes brandis, et tout ça, en français S.V.P.. Quelque chose s’est mis à clocher dans mon esprit et je me suis dit « Merde, la puck nous échappe! »
C’est dans ce doute qu’un beau matin de mars, je l’ai vu dans sa blancheur immaculée, solitaire en bordure de l’autoroute Laurentienne au coût de 400 millions. Notre amphithéâtre était magnifique! J’y ai vu le symbole d’une ville fière et non pas la bêtise d’idiots ne sachant pas calculer les risques d’une telle entreprise. Je me suis rappelé, du même coup, les succès de « J’ai ma place » dignes des ligues majeures en comparaison aux promesses d'achat de 130$ de Bill Foley. Je me suis souvenu « les erreurs du passé », je me suis rappelé l’arrivée de Live Nation, je me suis rappelé le contrat de télévision d’une valeur de 5,2 milliards mariant Rogers et Vidéotron à la LNH pour une période de 12 ans, je me suis rappelé de Pierre Dion figurant dans les mêmes photos que Gary Bettman et surtout, je me suis rappelé les situations financières insoutenables des Panthers de la Floride et des Hurricanes de la Caroline.
En un instant, j’en étais revenu à cette conclusion inattaquable, inéluctable : Les NORDIQUES sont de retour!
Le doute s'est effacé, les scénarios sont revenus. S’agira-t-il des Panthers ou des Hurricanes? Dans le premier cas, Gary ne peut plus parler d’un marché "émergeant". En effet et par définition, ce qui un jour émerge fini toujours par être...... émergé. Je crois qu'après 20 ans d'existence, le marché de Sunrise ne correspond plus à ce que Gary a essayé de nous faire avaler. D'ailleurs cette équipe ne compte-t-elle pas plus d’années dans la grande ligue que n’en comptaient les Nordiques? Ils ont eu leur chance… «NEXT!» comme dirait l’autre et cette fois-ci, ne comptez pas sur les élus de Broward pour sauver la mise!
En ce qui concerne les Hurricanes de la Caroline, ils sont déjà à vendre depuis un bon moment, mais ils n’intéressent tellement personne, que leurs déboires passent sous le radar... Il est grand temps que la ligue bouge cette équipe et elle le sait. Les Hurricanes ne manqueront à personne et encore moins leur uniforme qui représente à mes yeux une gastro stylisée…
Ça y est, je suis revigoré! Ça sent le printemps! Certains animateurs de radio ou de réseaux des sports vendus bleu-blanc-rouge dirons aux gens de Québec que ce printemps, à l'image des trois derniers, sent la merde d'éléphant blanc, mais qu'ils aillent voir à Longueuil si j'y suis. Pour moi, ce printemps sent à nouveau les lys blancs, le soleil… les NORDIQUES! Tous ensembles pour 2015-2016!
On jase…
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