Que se passe-t-il à Sunrise? Le rideau noir de la honte va-t-il bientôt tomber? La prochaine saison des Panthers sera-t-elle la dernière? Les récentes nouvelles indiquent dans tous les cas que rien ne va plus et il ne faudrait pas se surprendre de voir cette concession mal-aimée déménager très bientôt sous d'autres cieux.

Curieusement, ou pas, c'est en octobre 2015 à Québec qu'ouvriront les portes du plus bel et du plus moderne amphithéâtre de la LNH.

Les Panthers de la Floride auraient en effet congédié une trentaine d'employés provenant majoritairement du service des ventes et des opérations. Une demi-douzaine de novices serait toujours en fonction, ce qui semble absurde pour une entreprise professionnelle du divertissement d'une telle taille. Selon Rory A. Babich, CEO de l'organisation, cette opération viserait à restructurer de manière plus efficace et plus transparente leur modèle d'affaire. Seulement, en agissant de la sorte, l'état-major démontre que l'heure est grave, voir critique. Rien de rassurant pour ceux qui pensaient peut-être investir dans l'achat de billets de saison l'an prochain.

Si la vente de billets est un problème (c’est de toute évidence un grave problème), pourquoi sabrer dans le service? Ne serait-il pas plus judicieux d’investir plus encore dans le service vente/marketing afin d’optimiser la sollicitation auprès de clients potentiels? Ils sont nombreux en Floride à ignorer qu’il y a une équipe de hockey de la LNH (comment leur en vouloir).

Il y a certainement anguille sous roche.

Quoi qu'il en soit, la situation des Panthers a de quoi faire rougir la LNH. Quelle ligue professionnelle le moindrement sérieuse pourrait accepter qu'un de ses amphithéâtres utilise des draps noirs afin de cacher (ou tenter de) les interminables sections de bancs vides? Qui espèrent-ils tromper avec un tel subterfuge? Les Panthers occupaient le 28e rang au chapitre des assistances avec une moyenne d’environ 14 500 spectateurs par rencontre. 14 500 ou 4 500? La question se pose, les images ne mentent pas.

Vinnie Viola, le tout nouveau et tout récent propriétaire des Panthers est un homme riche et rare sont les hommes riches qui ne savent pas compter. Même le plus minable des comptables saurait en voyant les chiffres qu'aucune issue n'est possible, sinon celle de la faillite. C'est d'ailleurs pourquoi Viola et son groupe espèrent soutirer du comté de Broward de nouvelles subventions bonifiées afin de minimiser les pertes d’opérations estimées entre 20 et 30 millions de dollars par année. Le chiffre de 100 000$ par jour à même déjà été avancé par Doug Cifu, l'associé de Viola. Stratégie de négociation?  Une réponse de la part du comté de Broward serait attendue d’ici le 11 Juin. C'est la firme Squire Sanders, celle-même qui avait conseillé Jerry Moyes de faire faillite (oups), qui avait le mandat d'évaluer la situation. Ils avaient 60 à 90 jours (à partir du 11 mars) pour réviser le dossier.  Les récentes coupes dans le personnel coïncideraient-elles avec une réponse négative? Possible. Devant une telle éventualité, il serait raisonnable de croire que ce soit véritablement le début de la fin pour les Panthers. Dans les faits, Viola n’aurait fait que passer dans la LNH, afin de s’installer comme gestionnaire d’un édifice fort profitable… sans équipe de hockey. N’est-ce pas ce qu’on appelle avoir la bosse des affaires?

La prochaine année sera cruciale et n’est certainement pas impossible qu’il s’agisse de la dernière pour les Panthers dans la LNH. À la manière des Thrashers d’Atlanta, tout sera fait pour minimiser l’urgence la situation afin de réconforter les quelques partisans encore prêts à débourser. Les jours, les semaines et le mois passeront sans que rien ne soit fait pour assurer l’avenir de la concession. Bettman deviendra de plus en plus impatient publiquement et la possibilité d’un nouveau déménagement deviendra bien réelle. Une annonce de transfert à Québec pourrait survenir au printemps 2015.

Pensez-y…

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